Okusai, au Grand Palais, est l’évènement culturel et pictural de cette fin d’année 2014 et début 2015. Hokusai a vécu à cheval sur le 18ème et le 19ème siècle. En 1849, il décède à l’age de 89 ans . Pendant plus de 75 ans, et au travers de différentes périodes de sa vie, il va restituer le quotidien de ses contemporains sous différents noms (une centaine) de Tokitaro à l’age de 3 ans à Gakyojin Hokusai (le fou de dessin) à la toute fin de sa vie. C’est sans doute le nom qu’il préfèrera. C’est un peintre de la vie moderne tout en restant sensible et attaché au Japon traditionnel. Il bâtira son oeuvre entre réel et imaginaire, ne cessant de progresser dans son art.
Il passera ainsi des Estampes (période shunro), au Egoyomi et surimono (calendrier et gravure), au yomiho (livre de lecture), au manga, puis s’éloigne de plus en plus de l’estampe pour se consacrer plus largement à la peinture. Il considère qu’il lui faudra vivre jusqu’à 110 ans pour accomplir son oeuvre.
La France a joué un rôle majeur pour faire connaître Okusai en occident. Elle en a fait un génie alors que ses compatriotes ne le considéraient pas comme tel.
Van Gogh, Monet ou Gauguin se sont sentis très proches de son oeuvre, notamment en raison d’une synthèse qu’il a su réaliser entre tradition japonaise et influences occidentales.
L’Avis d’Annie : *****
Cette exposition au grand palais est unique par la richesse des oeuvre présentées et la qualité de l’exposition.
Si par ces mangas, et aussi la vulgarisation d’oeuvres telles le Mont Fudji ou la Vague (fortement utilisée pour illustrer le tsunami par exemple), Hokusai nous semble si contemporain, je reste peu réceptive émotionnellement devant les oeuvres. La beauté du trait, sa délicatesse, la recherche du détail ne peuvent que soulever l’admiration mais est-ce parce qu’il s’agit culture si différente, je n’arrive pas à y retrouver l’expression d’un sentiment ou du moins ne m’atteint-il pas. Il est vrai que par l’ensemble de son oeuvre, nous avons le témoignage d’un environnement, d’une nature, d’une société, d’un mode de vie tant du paysan, que de l’artisan, la courtisane, les acteurs, les shoguns et autres seigneurs. A ce titre, son oeuvre reste exceptionnelle comme témoignage d’une époque, d’une civilisation, d’une tradition et de moeurs.
J’attribue 5 étoiles car je considère que la contribution à l’art mais aussi à l’histoire et à la mémoire de cette civilisation est si importante que la réserve dont je vous ai fait part ne peut en limiter l’avis, serait-ce celui d’Annie !
Sifflet de la cerise d’hiver Pêcheur
Cascade d’Amida au terme de la route de Kisokaido Longue vue
Village de Sekyia sur la Sumida Neige à Nose, province de Settsu
Le poète chinois Su Dongpo Sanguino Takamura
Cascade où Yoshitsune lava son destrier a Yoshino dans la province de Washu
Repiquage de riz Pie grièche bucéphale, dauphinelles
Je suis tout à fait d’accord avec toi !