Les Césars 2021 : Nouvelle Tribune Politique. Chaque année, la cinéphile que je suis choisit sa plus belle robe de soirée pour assister aux Césars. Rappelez vous, cette fête du cinéma français qui rend hommage aux comédiens, aux réalisateurs, aux techniciens, aux scénaristes… Mais au lieu d’une fête du cinéma, j’assiste à un meeting politique et pas n’importe lequel. Me suis-je égarée dans les programmes ? Jean Luc Mélenchon, sort du corps de Marina Fois !!! Après l’hologramme, a t-il réussi une réincarnation ??? Allons, pas de vilain procès, il n’est tout de même pas derrière tous les mauvais coups…quoique !
Les Césars 2021 : un meeting politique
En effet, après l’ouverture de cette nouvelle saison par Roschdy Zem en Président d’un soir, Marina Fois, en Maitresse de Cérémonie, se lance dans une diatribe qui se veut à la fois humoristique et militante. Militante, elle l’est, c’est indéniable. Madame Bachelot s’en souviendra très longtemps. Humoristique, sur ce point, je partage avec vous mon expertise. Le missile échoue lamentablement et se crashe sur la scène de l’Olympia. Si l’on est venu, comme moi pour se distraire, il serait juste de demander le remboursement ! Ni une ni deux, j’enfile mon gilet jaune, je saisis mon mégaphone hurle “Remboursez, Remboursez, Remboursez” en défilant devant mon grand écran…
Mais le malaise ne s’arrête pas là. A chaque remise de prix, le lauréat (smoking, robe de soirée et Louboutin… cherchez l’erreur ) se lance dans son discours militant : sauvons la culture, la planète, la place des noirs, des femmes dans ce monde, les intermittents, laissez nous vivre notre art, Adama Traore (je ne le savais pas acteur, quoique ) j’en passe et des meilleurs….
Et pour tous, une tête de Turc, la Ministre de la Culture, celle qui se bat chaque jour pour préserver les droits des gens du spectacle : oubliés, balayés, les centaines de millions d’euros consacrés depuis un an à la sauvegarde de la Culture. Mais qu’importe, chacun veut sa minute de gloire et nous inflige son numéro de claquettes jusqu’à l’overdose. Le seul échappatoire, c’est de zapper pour échapper à cette bêtise qui ne contribue certes pas à nous faire aimer ce monde du spectacle mais plutôt à le fuir.
L’arrivée de Corinne Masiero, à poil, décorée de deux tampons hygiéniques usagés ! nous propulse dans un film d’horreur. Non, plus jamais cela. Moi, je veux un cinéma drôle, émouvant, sensible, esthétique comme tant de nos cinéastes savent si bien le faire avec des femmes et des hommes de toutes les couleurs, sans ostracisme…
La Légèreté de la troupe du Splendide
Un sourire cependant dans cette lugubre soirée, la bonne humeur des anciens du Splendide. Jamais “compromis” par leur succès, la blague potache au bord des lèvres en vilains garnements qu’il nous plait d’aimer, ils étaient une éclaircie dans cette soirée crépusculaire du Cinéma. Gérard Jugnot y revient avec beaucoup d’humour le lendemain sur RTL.
L’intronisation d’Albert Dupontel
Cette soirée des Césars, je l’attendais avec impatience. J’avais tellement aimé “Adieu les Cons” que je souhaitais assister au succès d’Albert Dupontel. Sur ce point, je ne fus pas déçue mais ayant désertée l’émission, c’est seulement le lendemain que je pus me réjouir de ce succès. 7 Césars ont récompensé cette ode à la fois sensible et cynique à l’absurdité de la vie. Son titre n’était- il pas prémonitoire de cette soirée des césars :
ADIEU LES CONS d’Albert Dupontel
Très décevant d’assister à de telles cérémonies et de découvrir la décadence du monde du spectacle !!
Espérons qu’ils vont réfléchir ou se rendre compte que le public attend autre chose d’eux
Un moment de détente et de plaisir dans cette période de mal-être et de désespoir
C’est excellent ! Même ressenti, même colère et déception !
Surtout que celle qui incarnait peau d’Ane avec tous ces feuilletons télévisés les cachets restent et existent même en temps de Covid. Merci de l’avoir si bien écrit !