John Fitzgeral KENNEDY
Je ne peux m’empêcher de repenser à cette célèbre harangue de JFK, devant ce déferlement d’informations, de commentaires, de récriminations sur les chaines et les réseaux sociaux, plus négatifs les uns que les autres quant à la gestion du Covid 19. Sans doute notre Président rêverait-il de pouvoir ainsi interpeller ses concitoyens ! Mais imaginons le tollé s’il osait s’y aventurer…
Et je me pose cette question : quand sommes nous devenus ce peuple si négatif, suspicieux, agressif voire violent ? Ne croyez pas que je m’extrais de cette approche. Il y a en chacun d’entre nous et très certainement en moi, quelques miettes de ce constat. Et, je n’en suis guère fière.
Dans une crise sanitaire d’une telle ampleur, aussi inédite que violente, le mode d’emploi se construit jour après jour. Les gouvernements présents et passés, de droite ou de gauche, ont par souci d’une “bonne gestion” limité les budgets hospitaliers et ainsi fortement dégradé les services. Nous le savons et des leçons seront à tirer. Mais, pendant cette crise, l’urgence n’est elle pas d’être solidaires de nos gouvernants, soignants et de tous ceux qui oeuvrent contre vents et marées afin que le Paquebot France n’aille pas à la côte.
LE DEBAT
Difficile de prendre la bonne décision dans un contexte aussi inédit et fluctuant et contestataire :
- Grippette ou non
- Masques ou non !
- Elections municipales ou non
- Chloroquine ou non
- Délestage en province ou non
- Délestage sur les pays voisins ou non
- Confinement ou non
- Déconfinement ou non
- Ecole ou non
- Ouverture des restaurants, des bistrots, des salons de coiffures … ou non
- Le 11 mai ou début septembre
- Tracking ou non
- Qui tester ?
- Appareils respiratoires ambulatoires ou non
- Masques alternatifs ou non
Nous le constatons, chaque étape donne lieu à débat, pour ou contre particulièrement agressif et souvent peu objectif. Personne ne détient la vérité, mais ne peut on faire confiance ? Cessons d’alimenter une polémique stérile fortement entretenue par les Politiciens en mal d’espaces médiatiques et de reconquête d’un électorat perdu. Cessons de nous attribuer des compétences très illusoires sur tel ou tel sujet (traitement, matériels médicaux) et de pétitionner en leur faveur.
Et pourtant, de belles initiatives redonnent confiance mais certes moins médiatisées que les critiques. L’aide aux personnes isolées, la préparation de repas pour les soignants, le confinement consenti par le personnel soignant des Ephad, le soutien dans les zônes défavorisées et bien d’autres encore sont de magnifiques exemples de solidarité responsable.
Quant à ce qui peut relever de notre compétence telle que la fabrication de masque artisanal, ne peut on s’y atteler plutôt que de contester leur modèle, leur coût, leur nombre, leur nécessité, leur mode de distribution ?
LA POLYNESIE et ses initiatives
Je vis une partie de l’année en Polynésie. Depuis plusieurs semaines déjà, les polynésiens fabriquent leur masque en tissu. Les plus habiles et ceux qui ont une machine à coudre, le font pour leur famille, leurs amis, les soignants… Le Polynésien ne bénéficie pas de tous les avantages sociaux de la métropole. S’il n’a pas de travail, il ne perçoit pas d’indemnité chômage. Il lui reste la pêche dans le lagon, le faapu (potager) et la vente des fruits et légumes sur le bord de la route !!! Est ce la raison pour laquelle, il se prend un peu plus en charge ou est ce l’influence de la culture américaine. A force d’aides multiples, nous, les métros, ne sommes nous pas devenus des “assistés” attendant tout de l’état et n’étant jamais satisfaits des aides obtenues.
L’Avis d’Annie :
La bonne solution ne serait elle pas médiane, avec un peu plus d’accompagnement en Polynésie et un peu plus de prise en charge par soi-même en Métropole ?
Crédit Photo : Daniel Péna, Twiter, qqcitations.com
Bel article à lire et partager.
Mais surtout à mediter et réaliser que chacun doit se prendre en charge un minimum et non tout attendre de ses dirigeants ou autres !
Il faut arrêter de critiquer et être plus civique. N attendons pas tout des autres et ayez quelques initiatives pour faire évoluer les situations
Tellement vrai, cette crise met en lumière ce mal typiquement français qui consiste à penser que l’Etat peut tout et doit tout faire. Mais l’Etat c’est nous tous!
Chère Annie,
Je ne partage pas tout à fait, hormis en effet que la Polynésie française avec ses 278 000 habitants devrait être en effet plus soutenue par la métropole sous différents formes, il n’en reste pas moins, que la France n’est prête pour aucune guerre, même invisible ! Penser au jour le jour n’est pas le rôle de ce qu’on attends d’un gouvernement encore moins de la 6 Eme puissance économique mondiale, mais plutôt d’anticiper, protéger les intérêts du pays, mais non au lieu de fermer la bourse, ils ont laissé plonger les actions au profit de ceux qui aujourd’hui ont encaissés des millions misant à la baisse, alors les aides en France aujourd’hui ne compensent pas les pertes de chaque commerçants ou indépendants que je suis . Non je regrette, on ne peut gazer de bombes lacrymogènes le corps médical il y a quelques mois pour des revendications salariales sans que personne ne s’inquiète si nous sommes bien équipés en matériels. Et pourtant on savait bien que la prochaine guerre serait chimique ou pandémique et mettre le personnel soignant au devant de la scène aujourd’hui ou du moins face à l’ennemi sans protections, ca n’est pas digne ! La France et ses 67 millions d’habitants reste confinée avec sérieux malgré tout, en attendant tous les soirs qu’on nous annonce le nombre de morts avec le sourire qui exaspère la France celui de Jérôme Salomon , je dénonce plutôt le manque de clarté et d’honnêteté du gouvernement et ce de jour en jour.