Vue d’un autre continent, la vision de la France en grève semble apocalyptique.
En effet, depuis quelques années, voire quelques décennies, il est de ces rendez vous réguliers qui laisseraient penser que la France est une dictature, que l’on y meurt de faim, que l’on ne peut ni se soigner ni s’éduquer ni vivre de sa retraite décemment !
LA VOIX DU PEUPLE
Depuis les Gilets Jaunes, ces mouvements se caractérisent par une violence, doublée d’une intolérance dont le degré ne cesse de croître. En résumé, Si tu ne penses pas comme moi, tu es « un salaud, un pourri, un vendu » et tu mérites la potence. Au nom de « MA VERITE », toutes les violences physiques et verbales deviennent légitimes
Et Pourtant : Vox populi Vox dei « La voix du Peuple est la voix de Dieu » adage venu du moyen âge était déjà relativisé par Alcuin, Conseiller de Charlemagne ! En effet, Alcuin écrit : « Le peuple doit être dirigé selon les lois divines, et non être obéi […]. Il ne faut pas écouter ceux qui ne cessent de dire : “La voix du peuple est la voix de Dieu”, car la vocifération d’une foule est toujours proche de la folie. » (Source Bruno Dumézil)
Treize siècles plus tard, certains politiques en mal de pouvoir ne cessent d’attiser ce brasier, de le légitimer au mépris de la paix sociale et de la sauvegarde des intérêts de tous les français et pas seulement de quelques privilégiés, adhérents des centrales syndicales les plus dures. Geler les transports publics terrestres, aériens et maritimes, assécher les raffineries, bloquer la circulation routière pendant plusieurs semaines, autant d’actions qui sont une atteinte à nos libertés fondamentales lorsqu’elles se prolongent pendant plusieurs semaines.
Le droit de grève, Oui mais perdre ma liberté Non.
QUE SE PASSE T-IL AILLEURS ?
En Iran, en Turquie et dans tant d’autres pays, on manifeste au risque de sa vie pour obtenir les libertés et les droits que nous possédons déjà.
Aux E.U, les retraites sont des fonds de pension, pour beaucoup ruinés pendant la crise de 2008 ce qui contraint le salarié à poursuivre son activité jusqu’à plus de 80 ans pour certains.
Aux E.U, sans assurance sociale privée, pas de droit aux soins. La loi Obama Care est détricotée par D TRUMP.
Aux EU et aux Royaume Uni les études sont payantes. En G.B pas de salaire minimum, une faible indemnisation chômage. A la clé de la pauvreté pour certains.
En Polynésie, il n’y a pas d’assurance chômage…
La liste pourrait être bien plus longue. Notre pays n’est sans doute pas le paradis mais il est loin d’être l’enfer que nombre de grévistes et manifestants décrivent.
SI L’ON RESUME…
Cotiser moins, travailler moins, exiger plus et partir en retraite plus tôt, est une équation impossible à résoudre au regard de la longévité de nos concitoyens. L’excès de revendications, si elles étaient satisfaites, compromettrait la pérennité de notre système de santé, d’indemnisation chômage, le dynamisme de nos entreprises et à terme le financement de nos retraites.
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