JE SUIS CHARLIE

Peut on ne pas être Charlie aujourd’hui ?

Il y a en chacun de nous quelque chose de Charlie, profondément ancré dans un espace de liberté, réceptacle de notre libre pensée.

Etre Charlie, c’est le prolongement de l’adolescence, de la foi en un monde meilleur, c’est le refus d’accepter la société avec ses imperfections, de renoncer à lutter contre les idées reçues, contre les castes, contre les ghettos, contre le communautarisme.

Etre Charlie, c’est être frères, libres et égaux : qu’importent la race, la religion, la couleur, surtout lorsqu’elles se déclinent par leurs extrêmes.

Etre Charlie, c’est accepter de se moquer… de soi, de l’autre, de n’importe quel autre dès l’instant ou il se veut guide de notre pensée, de nos actes, de nos valeurs. Que cet autre soit de droite ou de gauche, qu’il soit chrétien, juif, musulman, bouddhiste ou hindouiste, qu’il soit intégriste ou non,  le talent de Charlie s’exerce à ses dépends pour la défense de notre liberté de penser, de croire, de vivre loin des diktats de ces donneurs de leçons.

Ces anars, héritiers d’une longue tradition française sont notre rempart contre la bêtise et l’asservissement. Leurs armes, le crayon et la plume, ne font saigner que les mauvais penseurs et toujours dans un éclat de rire. Aujourd’hui, nous pleurons Charlie. Nous ne verrons plus Cabu, Wolinski, Charb et les autres. Nous sommes tous orphelins, et pourtant nous nous demandons  : comment auraient ils traité l’évènement ?

Une plume contre une kalachnikov, le combat est inégal : à nous de prendre le relais, de contribuer à ce que Charlie vive en lui donnant les moyens de poursuivre son combat, en l’armant de nouvelles plumes toujours plus incisives.

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Site : www.charliehebdo.fr

Crédit photo : www.laruche.com