FACEBOOK & CES VRAIS FAUX AMIS

Après bien des années de résistance, je me décidais enfin à ouvrir un compte Facebook. Cependant, je restais prudente et décidais de ne l’ouvrir qu’au premier cercle d’amis et à la famille. Cette option fit de moi le compte facebook le moins actif de la galaxie. Si, si, je vous l’assure.

Aussi, sur conseil de “Facebookiens” confirmés, totalement addicts  au concept, j’ouvris mon compte au second cercle d’amis et relations. Très vite le compteur commença à s’affoler et comme bien d’autres je pouvais désormais revendiquer un nombre conséquent d’amis, me positionnant ainsi plus avantageusement dans l’univers des réseaux sociaux.

Au rythme des publications, aussi diverses et variées que possible, je développais le sentiment d’appartenir à un groupe dont il m’était parfois difficile de définir le point commun. Mais j’allais bientôt le connaître……

Une rupture dans ma vie privée allait me démontrer combien ces liens pouvaient être à la fois factices et cruels.

Un matin d’été (le premier jour de l’été me semble t-il) j’eus la surprise en ouvrant mon compte de découvrir la chute vertigineuse dans le plus profond des abysses, du nombre de mes amis. Mais que c’était il passé ? Je consultais la liste afin de mieux comprendre le phénomène intergalactique. Etaient-ils passés dans la troisième dimension ? Devais je passer d’urgence un avis de recherche ? Facebook attaqué par les petites hommes verts, vite vite de mes petits poings je m’apprêtais à défendre mes derniers amis !

Ne soyez pas inquiets, il n’y a pas d’attaque du troisième type. Le point commun, celui que j’avais un peu de mal à définir, c’était mon Ex. Je venais d’en payer le prix.

La guillotine :

Tel Robespierre, juge suprême, actionnant la guillotine, par un clic relayé moultes fois dans la nuit, j’étais coupée de ce lien social. J’apprenais à mes dépens que l’amitié n’est pas affaire de nombre même lorsqu’elle se drape de ses meilleurs atours.

Demain, je ne découvrirais plus les doigts de pieds au soleil de S, les recettes de cuisines de V, les causes à défendre de C, les voyages d’A, de T, les paysages de Polynésie d’E, les blagues de S, les peintures d’I, les nouvelles du Sud Ouest d’A et sans doute bien d’autres encore….à venir !

En ai-je du chagrin ? Je ne devrais pas, car peut-on pleurer sur ce qui n’est point ?

La morale de cette aventure :

L’amitié ne se construit pas sur un clic. Elle est le fruit d’une histoire commune tissée au long d’une vie. Elle n’est faite ni de complaisance, ni d’hypocrisie. Ces amis là ne sont pas nombreux mais ils sont fidèles et s’il ont quelque chose à vous dire, ils ne le font pas avec un clic ravageur mais dans un tête à tête courageux.

Adieu mes vrais faux amis, que le vent vous emporte vers de nouveaux rivages peuplés de nouvelles “amitiés”.