Alexis et Angéla ou La Cigale et la Fourmi
Alexis, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvu
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Il alla crier famine
Chez Angéla sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu’à la saison nouvelle.
“Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l’Oût, foi d’animal,
Intérêt et principal. “
Angela n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteur.
– Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
– Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
Eh bien! dansez maintenant.
Alexis et Angela – la fable de l’Eurogroupe ?
Entre le 17ème siècle et le 21ème siècle, 300 ans se sont écoulés et les maux restent les mêmes. La fourmi reste aussi peu solidaire et la Cigale n’apprend rien de ses erreurs.
Pour Alexis, les responsables sont les autres, tous les autres. Pour Angela, il n’y a pas de miséricorde. Sommes nous condamnés à reproduire cent fois nos erreurs ? Oui, s’il est plus important pour Angéla de plaire à sa coalition et à Alexis de préserver son avenir politique.
Alexis et Angéla : les héros que nous méritons ?
Chaque jour me démontre, s’il était encore nécessaire, que les grands hommes en politique sont rares, si rares. Je parle de ceux et celles qui sacrifient leur avenir, leur carrière à appliquer les mesures qu’ils savent aussi justes et humaines qu’impopulaires. Ils ne tiennent souvent les rênes du pouvoir que quelques mois, mais ces quelques mois pèsent si lourds que bien des décennies plus tard nous en avons encore le souvenir reconnaissant.
Notre paysage politique est mieux doté en populistes de tous genres, de droite ou de gauche, ou au mieux de comptables soucieux d’aligner les chiffres. Quoi d’étonnant dans cette médiocrité, que quelques âmes perdues cherchent leur salut auprès d’extrêmes aussi violents et destructeurs que dépourvus de vision d’avenir.
Alexis et Angéla, ne soyez pas les fossoyeurs de nos démocraties.
Comme toute cette analyse est juste ,En lisant ce petit billet ,je ne peux que faire le parallèle avec le monde de l entreprise…peu de courage , beaucoup d intérêts personnels et de non dits en politique comme dans le monde professionnel, on pense à soi et rarement aux autres ,beaucoup de lâcheté comme nos 2 protagonistes c est ainsi ..dommage !Monsieur de La Fontaine avait raison..
Ne pourrions nous pas résumer ainsi:
Qui est l’âne , qui est le bœuf,
Juste question !